Club taurin de Paris
créé en 1947

 


   
 
 

 

Anniversaire du Club le 24 janvier 2008

 

Avec un très léger décalage de dates dû à des imprévus d’organisation, le Club taurin de Paris a eu le plaisir de fêter, le 24 janvier dernier, le soixantième anniversaire de sa création en 1947.

A cette occasion, le Club a eu le grand honneur de recevoir

l’éleveur Fernando Domecq

et le matador de toros Enrique Ponce

auxquels a été remis le 1er « Prix de la rencontre », institué par notre Club pour marquer cette conjonction si précieuse pour l’aficionado entre un taureau de race et un grand artiste du toreo.

 

Pour télécharger la plaquette de présentation cliquez ici

Il fallait montrer patte blanche pour accéder à la rotonde Gabriel (du nom de son architecte) dans l’Ecole Militaire. Environ 130 aficionados étaient venus fêter le 60ème anniversaire du Club, plusieurs étaient présents aux anniversaire précédents, mais c’est le premier qui s’est déroulé sans la présence de membres historiques, qui nous ont tous quitté. Au cinquantenaire étaient présents le général Paraire, fondateur, et Auguste Lafront “Paco Tolosa”, l’un de ses piliers. Il reste un adhérent de la première heure, qui était un jeune homme alors, Jacques Tircon.
                Pour donner du lustre à cet événement, le club l’a fait coïncider avec la remise de son premier Prix de la Rencontre, celle d’un taureau exceptionnel avec un toréro qui a su le comprendre.
                La soirée a commencé dans la convivialité et le champagne, en attendant l’arrivée de nos invités.
                Jean-Pierre Hédoin a rappelé que le CTP, fondé par deux médecins psychiatre, le professeur Henri Ey et le général Venance Paraire, répondait à un double souci, vivre son aficion à Paris et aller en Espagne voir des corridas après la longue interruption due à la guerre d’Espagne et à la deuxième guerre mondiale. C’est un club intéressé par tous les aspects techniques, historiques, prenant en compte les taureaux et les toréros, ouvert sur toutes les formes de la culture espagnole.
                Le Prix de la Rencontre est un symbole parce que ce prix concerne l’union d’un taureau et d’un toréro, le dialogue entre l’homme et l’animal. Décerné pour la première fois, il a été attribué conjointement à Fernando Domecq, propriétaire de Zalduendo, un élevage de grande caste, et Enrique Ponce, matador historique depuis plusieurs années, pour le combat de “Lazarillo” qui eut lieu à Séville le 21 avril 2007.
                André Berthon, président d’honneur, a rappelé que le CTP, n’a connu que quatre présidents [Henri Ey, Odette Hirsch, André Berthon et Jean-Pierre Hédoin], sans connaître jamais de scission.
                Francis Wolff fit un éloge de l’aficion parisienne, qui n’étant pas dans une région taurine, a choisi la corrida, même si nous sentons que c’est elle qui nous a choisis. L’art du toréo consiste à faire entendre la voix du taureau et à la faire chanter. La corrida est la création la plus originale de la modernité, c’est un grand apport à la culture européenne : “Il faut clamer que nous aimons la corrida parce que c’est une chose bonne et belle”.
                Araceli Guillaume-Alonso lut et traduisit un message de Alfonso Carlos Saiz Valdivielso, directeur de la revue “Clarin Taurino” de Bilbao, à laquelle plusieurs membres du CTP collaborent et qui a décerné un prix au CTP en 2003.
                Puis ce fut au tour de nos invité de s’exprimer.
                Le maestro Enrique Ponce a distingué deux sortes de faenas. Celles ou le toréro est capable d’être supérieur au taureau, mais où la beauté de la faena provient des conditions du taureaux. Lui-même a alors l’impression de toréer “en el patio de su casa” [dans la cour de sa maison] et en plus pense qu’il va être payé pour cela.
Celles où le taureau pose des problèmes. Alors lorsque l’on est capable de dominer le taureau, de le faire entrer dans la muleta, de lui enlever son agressivité, de “poder con el toro” [avoir du pouvoir sur le taureau]. Bien sûr, il a peur devant un taureau qui veut l’attraper, mais cela lui donne une piqûre d’auto-estime à cause des problèmes qu’il a été capable de résoudre.
                Fernando Domecq a d’abord déclaré que son bisaïeul français serait content de le voir dans ce cadre recevoir ce prix, qui est une très bonne idée : la vérité du taureau est dans sa rencontre avec le toréro. Le taureau qu’il élève jouit dans la faena, et il le fait en se livrant par le bas et en terminant comme complice du matador auquel il est confronté. La corrida est l’unique fête où un homme se livre à un animal sauvage, que le toréro entend, comprend et dompte.
                Vincent Verdeguer, l’auteur des œuvres  offertes en souvenirs aux lauréats (acquatinte sur greffe photographique) raconta son lien à la corrida et au costume de Enrique Ponce (voir la plaquette).
                La soirée se prolongea en discussions, projets, vins, petits fours et canapés ...

     
     
     

 

 
 
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