Les projets


Assemblée Générale et Tertulia de rentrée
CTP- 14 octobre 2005





C'est dans les sympathiques locaux de "Flamenco en France" que notre Assemblée Générale a eu lieu. Le bureau a été reconduit et deux nouveaux membres élus. TERTULIA

Jean-Pierre Hédoin nous a fait un exposé synthétique de la temporada
La temporada a commencé sous de mauvais augures : langue bleue, manifestations des "antis", vide des arènes espagnoles et l'habituel peloton des toreros de férié.
Il y avait quelques interrogations : le Cid va-t-il confirmer son statut de figure ? Y aura-t-il un renouveau de jeunes ? Quid de Ponce et de Julí ?
La saison a été bizarre, sans ligne directrice, avec des moments intéressants.
Ponce est toujours là, mais il recherche un peu plus de commodité et il est encore blessé en plein été.
El Julí a connu un bon début (Olivenza, Arles), mais cela n'a pas marché à Séville ni à Madrid. Il a réussi à imposer son toreo fondamental, loin des paillettes, à Mont-de-Marsan puis Illumbe et Bilbao.
Six noms sont à relever :

El Cid réalise des débuts formidables à Séville et Madrid, puis une baisse de régime en profitant néanmoins de bons taureaux à Valence, à Santander (juillet) et Bilbao.
Morante a été la grande révélation de l'année avec beaucoup de faenas importantes : Jerez, Grenade, Aranjuez, Salamanque et Valence, pour ne citer que quelques sommets.
Castella est maintenant dans la cour des grands, après ses faenas madrilènes et une grande saison. Ainsi à Pontevedra, il a lancé la course, obligeant Rincón et Ponce à prouver leur statut de figure.
Rincón revient au mieux de son toreo après une année de reprise. Il sort en triomphe à Madrid, fait une faena fabuleuse à Valence.
El Fandi est le premier en nombre, plus de cent courses et il est le seul. Cela montre le désir du public de se divertir; de voir du spectacle. Sa course héroïque chez lui, à Grenade, où il est ressorti en piste, après une opération, avec un drain qui s'imbimbait de sang au fur et à mesure du déroulement de la course.
Padilla, le cyclone de Jérez, a conquis le nord de l'Espagne et la France, graciant un Victorino Marin à Illumbe. C'est un torero qui s'engage et tue bien.

>Chez les jeunes, la situation n'est pas très enthousiasmante :
Tejela est passé à côté de plusieurs bons taureaux.
Perera a eu une trajectoire sinusoïdale et la chance de bien s'entendre avec de bons taureaux, enthousiasmant le public à Azpeitia, graciant quelques taureaux dans la province de Murcie.
Gallo a de l'aguante, mais quel ennui !
Jimenez a changé son objectif, en se mettant à l'écoute de Joselito. Il a toréé beaucoup moins que l'an passé, mais la méthode commence à donner des résultats artistiques.
Marín a de grandes qualités d'aguante et de style, mais il a été blessé en plein milieu de la saison.
Vega a trop souvent déçu, n'obtenant pas les résultats que l'on espérait.
Manzanares le fils a de la classe, mais il reste froid.
Salvador Cortés : deux oreilles à Séville, répète et triomphe encore. Mais cela n'a pas de conséquence sur le monde taurin, jusqu'à ce qu'il change de représentant et petit à petit par le jeu des substitutions, il a pu montrer son toreo classique.

Du côté des taureaux, ce sont les Núñez del Cuvillo, El Pilar, Torrealta, Jandilla et Fuente Ymbro qui ont été au mieux de la saison. Les Puerto de San Lorenzo - faibles-, les Montalvo- décastés, Les Miura et les Victorino Martin, fades, à l'exception pour ce dernier de la course d'Illumbe.

Un membre du club nous évoqua la dernière grande faena de Morante à Valence, toute d'improvisation, de lenteur, d'un sentiment de l'imprévisible et de l'improbable.

Pour couronner la soirée, nous avons regardé les faenas de Salvador Vega et la deuxième de Enrique Ponce face aux Valdefresno de Saragosse, le mercredi 12 octobre.


Philippe Paschel