Club taurin de Paris
créé en 1947

 

 

 

 

 

   

 

Réunion du 20 mai 2009 : Pedro Cordoba

auteur du livre "Idées reçues sur la corrida"

Editions "Le cavalier bleu"

Selon Pedro Cordoba, l’ouvrage qui est présenté ce soir n’est pas exactement destiné à un public d’aficionados avertis, mais plutôt au public, sans doute virtuel, des curieux, de l’honnête homme.

La collection où il paraît a pour but d’exposer les “Idées reçues”, selon son nom même, que l’a. a sélectionnées librement dans les conversations, la presse, les débats, et d’y répondre brièvement, sans érudition, dit-il, ce qui est inexact, car sa réflexion repose sur des recherches, une documentation, des lectures, qui n’apparaissent pas dans le texte, mais le soutiennent.
Le débat se concentra sur le Politique : la corrida est franquiste, la corrida est opposée au progrès. Sans s’attarder sur la première affirmation si évidemment fausse, Pedro Cordoba releva que la question du progrès est complexe, notant les opinions de Giménez Caballero, le seul intellectuel fasciste espagnol -qui appartenait à la génération de 27-, pour qui la corrida est une invention de l’Europe bourgeoise et démocratique, qui va à l’encontre des vraies valeurs de l’Espagne. [http://www.filosofia.org/hem/193/lce/lce035a.htm]
Il fut aussi question de sexe, d’érotisme, sujet qui intéresse plus les français que les espagnols, sans doute sous l’influence de Bataille ou de Leiris, encore que Juan Belmonte ait fait état dans ses confessions à Chavez Nogales d’une particulière excitation lorsqu’il toréait. Pour terminer, Pedro Cordoba déclara que “la corrida est un des points de résistance à la tentation nihiliste qui amène nos sociétés vers l’état de mort”.
Il ne vous reste plus qu’à lire ce livre, qui vous apprendra peut-être plus que son auteur ne le croit, et qui, de toute manière, pourra vous servir de base à des discussions avec des amis non-aficionados, si vous en avez.