François Zumbiehl : le discours de la corrida
Cette soirée du 19 mars 2008 a été une parfaite illustration des propos du livre de François Zumbiehl, “Le discours de la corrida” (Verdier, 2008, 279 p., 14,30 euros), qui est né de la constatation suivante : un aficionado passe 20% de son temps aux corridas et 80% à en parler. Nous avons donc parlé de taureaux, du toréo, des toréros etc.
Le débat a été introduit par Jean-Pierre Hédoin qui a donné une brève et claire analyse des enjeux de l’ouvrage : 1) C’est un thesaurus, une collection de paroles taurines ; 2) On y trouve une analyse de la rhétorique employée dans ce discours ; 3) L’auteur cherche quelle sorte de discours est le plus à même de rendre compte et de faire vivre le discours taurin.
François Zumbiehl a déclaré être hanté par le discours des toréros : “les toréros se comportent comme des artistes à la recherche d’eux-mêmes”. Il a cherché les adéquations entre le discours et la réalité, en analysant les concepts de l’art de toréer (temple, domination, bravoure, caste etc). Les toréros cherchent leur propre émotion et le public le perçoit à travers le corps du toréro. Il a voulu étudier les forces et les tensions qui président à la création du toréo.
Il en conclut que la corrida est un fait de culture à travers discours des toréros comme artistes et la réflexion des aficionados.
Après la Philosophie de la corrida, un nouveau livre écrit par un membre du club, qui en montre la vitalité et la qualité. Ce sera le livre de la saison qui débute. Nul doute qu’il éclaircira nos débtas et nous permettra de mieux formuler ce que nous avons à dire.
Philippe Paschel
Pix de la Rencontre. Suite de la réunion précédente. Nous avons visionné les deux faenas en cause. Le vote a été sans appel : El Juli face au Victoriano del Río de Madrid : 20 voix ; le Cid face au Victorino Martín de Séville : 9.
PS. Le livre d’Yves Charnet que nous avions reçu le 6 mais 2006, vient de paraître à la Table Ronde sous le titre de Lettres à Juan Bautista.
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